L’écriture est au cœur de notre culture et de notre éducation. D’aussi longtemps que je me souvienne, j’ai toujours adoré collectionner les petits carnets et les cahiers en tout genre. Je les aime pour leur aspect, leurs couleurs, le rendu du papier, le touché de leurs pages. Je les consacre à des thèmes précis ou aux notes à la volée. Il y a ceux que je remplis avec toutes les choses qui m’accrochent au gré de mes pérégrinations : une idée intuitive et fugace, une phrase entendue lors d’un podcast, une définition lue dans un magazine, un extrait de livre parcouru chez un libraire. Toutes les occasions sont bonnes pour écrire une idée captée dans l’instant. Je crée ainsi mes archives personnelles que je peux consulter à volonté.

Je ne pense pas que cela soit une question de génération car ma fille et ses amies, aussi jeunes soient-elle, partagent cet amour pour les carnets !

Mais pourquoi l’écriture nous fait elle tant de bien ?

Tout d’abord, parce qu’écrire est une excellente manière d’exprimer nos ressentis et nos émotions. C’est le rôle que nous confions à un journal intime. Relater les événements de notre vie quotidienne et retranscrire les émotions qu’ils ont suscité nous permet de décharger les pensées qui nous envahissent l’esprit quotidiennement. Quand on sait que nous produisons entre 60.000 et 80.000 pensées chaque jour, on comprend que cela soit une aide précieuse !

L’écriture est aussi une porte d’entrée vers soi car elle nous amène à nous écouter. Elle nous oblige à prendre le temps de l’intériorisation et permet au calme intérieur de refaire peu à peu surface. C’est le cœur qui se met à parler et non plus le mental.

Cela vous arrive-t-il de vous laisser entraîner par les mots qui arrivent spontanément au fil de la plume ? Vous êtes-vous déjà fait surprendre par ce que vous aviez écrit en vous relisant ?

L’écriture devient alors un puissant moyen de laisser exprimer son inspiration et lui permettre de devenir un véritable guide intérieur. C’est à ce moment que des conversations s’instaurent, des idées créatives jaillissent comme soufflées par une personne bienveillante qui nous connaît parfaitement.

Pourquoi parle-t-on d’écriture inspirée ?

J’ai appris au gré de mes recherches que ce processus correspond à l’écriture intuitive, celle qui nous permet de laisser le champ libre à notre intuition profonde. A la différence de l’écriture automatique où il est convenu de dire qu’un médium se laisse habiter par un esprit, qui lui dicte ses mots, l’écriture intuitive puise sa source dans notre être profond. C’est le moyen de nous mettre en contact avec notre intuition de façon intelligible. Lorsqu’on apprend à laisser l’écriture nous parler, nous sommes alors connectés à une source d’informations inouïe et intarissable. Prendre la peine de lui ouvrir la porte et de la capter nous assure d’un soutien indéfectible et sûr.

Comment fonctionne le processus ?

Il y a un processus à mettre en place pour se lancer dans l’écriture inspirée :

1. Se mettre en condition et s’assurer de disposer d’un temps de tranquillité suffisant, sans sonnerie ni sollicitation d’aucune sorte. On privilégie de ce fait un endroit calme et à l’écart de la vie environnante.
2. S’intérioriser grâce à un court temps de méditation. Pas besoin d’être un expert en la matière, il existe de nombreuses méthodes très simples, principalement basées sur la respiration. Ce temps permet de faire entrer notre cerveau dans un état modifié de conscience, c’est-à-dire lorsque nos ondes cérébrales passent de Bêta, l’état que nous vivons le plus dans une journée, à Alpha, lorsque nous sommes détendus, calme, créatif et même intuitifs. Notre cerveau est en ondes Alpha lorsque nous ne sommes plus en train de penser ou d’analyser mais en train de laisser libre court à notre imagination, de rêver. Toutes ces notions sont reprises et développées dans les workshops que j’organise régulièrement à ce sujet.
3. Avoir identifié un sujet sur lequel on souhaite avancer et le formuler par une question. A ce stade, il ne faut pas laisser le mental se limiter, bien au contraire ! C’est le moment d’aller droit au but de façon concrète.
4. Commencer à écrire les mots qui arrivent. Un conseil : lâchez prise et laissez couler, sans permettre au mental de s’en mêler. Pour cela, il faut évincer les questions qui apparaissent sur ce qui est rationnel ou ce qui ne l’est pas ! C’est l’intuition et l’imagination qui sont aux commandes ! Bien entendu, il y a des astuces pour faire la différence entre les deux et valider qu’il s’agit bien d’écriture inspirée.
5. Laisser le débit s’écouler tant que les mots arrivent spontanément. Il ne faut, à ce stade, ni se relire, ni tenir compte de l’orthographe ou de la ponctuation car ce sont par excellence les signes du mental en action. Le processus s’arrête de lui-même lorsque le tour de la question a été fait. Il n’y a alors plus rien à écrire, tout simplement !
6. Fermer le cahier et l’oublier quelques temps ! Rien ne vaut en effet une prise de recul pour apprécier ensuite la clairvoyance de la réponse. Si l’impatience vous gagne, relisez votre écrit quelques heures après. Dans tous les cas, vous serez surpris en reprenant vos notes inspirées plusieurs semaines ou mois mois après de constater combien les réponses sont justes et finement amenées.

Certes, le processus nécessite une prise en mains et un peu d’entraînement, comme pour tout ! Il nous offre vraiment une réelle opportunité d’ouverture à soi et d’activation de notre boussole intérieure. Alors, êtes-vous prêt à tenter l’expérience ?

Pour tout savoir et participer à un workshop Ecriture Inspirée : contact@mariedelaruelle-mentoring.com

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